Les villes camerounaises, particulièrement les plus grandes d’entre elles, sont confrontées à de nombreuses difficultés liées à la prolifération de l’habitat spontané, à l’insalubrité, à l’enclavement de certains quartiers sous intégrés, à l’insécurité, au chômage et à la montée du grand banditisme. Au rythme actuel d’urbanisation (5% de croissance en moyenne annuelle), près de 60 % de la population camerounaise vivront dans les villes à l’horizon de 2015.
Actuellement, 67% de la population urbaine du Cameroun vivent dans des bidonvilles. Il faut aussi savoir que dans les villes du Cameroun, plus de 80% des transactions foncières sont réalisées de manière informelle. Les populations pauvres qui habitent dans les quartiers spontanés ont créé des circuits de construction directs et économiques. L’insuffisance de l’offre des services de base est l’un des principaux constats qui a été faits lors des consultations réalisées dans les villes du Cameroun.
Ce problème est beaucoup plus accentué dans les quartiers à habitat spontané. Dans l’ensemble des villes du Cameroun, 86,2% des ménages ont accès à l’eau potable, cette proportion atteint 71,5% pour les ménages urbains qui vivent dans les zones d’habitat spontané.